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Sarcopénie : comment ralentir la perte de muscle ?

Sarcopénie : comment ralentir la perte de muscle ?

La sarcopénie est un processus dégénératif qui entraîne une perte progressive de la masse et de la fonction musculaires. Cette fonte musculaire liée à l’âge touche près de 10 % des adultes de plus de 50 ans. Elle altère la qualité physique et l’espérance de vie et entraîne inévitablement un vieillissement physique accéléré. Elle entraîne également une perte d’autonomie et de nombreuses pathologies mécaniques et physiologiques. Nous vous expliquons ici comment fonctionne la sarcopénie et comment ce processus peut être ralenti.

Qu'est-ce que la sarcopénie ?

La sarcopénie est un syndrome lié à l’âge qui correspond à une réduction progressive et généralisée de la fonction musculaire. Elle est principalement due à la diminution des fibres du muscle à cause du vieillissement. Lorsqu’elle survient, les fibres présentes dans le muscle s’atrophient, leur force est compromise et les performances physiques sont affectées. Noter cependant que l’efficacité contractile des fibres restantes est préservée. Lorsque la perte des fonctions est grave, les médecins parlent de sarcopénie sévère.

Comment arrive la sarcopénie ?

La sarcopénie a une origine multifactorielle. Elle est associée au vieillissement et des états de carence nutritionnelle, à un apport protéinique insuffisant et à un manque d’activité physique. Cette affection a pour origine des changements corporels ou à des maladies chroniques. Elle est associée aux altérations du métabolisme protéique et énergétique et aux changements hormonaux. En effet, la diminution des taux d’hormones baisse automatiquement la synthèse protéinique, ce qui fait entrer l’organisme dans un processus catabolique constant. Le métabolisme musculaire est alors inhibé par un environnement hormonal peu propice à un bilan azoté positif.

Peut-on faire quelque chose contre la sarcopénie ?

La stratégie de traitement de la sarcopénie est élaborée par un médecin. Elle est généralement basée sur un programme d’exercices physiques et de nutrition. Elle doit de ce fait être adaptée à la situation physique de chaque patient. En effet, les objectifs de traitement pour les personnes âgées ne sont pas les mêmes que ceux des patients plus jeunes. Dans le premier cas, la priorité est de permettre au patient de conserver son autonomie afin qu’il puisse effectuer ses activités quotidiennes. En effet, les personnes âgées s’améliorent principalement grâce à un meilleur contrôle neurologique. Les plus jeunes par contre font davantage de progrès en augmentant leur masse en muscle.

Quelles sont les caractéristiques de la sarcopénie ?

L’une des principales caractéristiques de la sarcopénie est la dégénérescence musculaire. Elle se produit à un taux de 3 à 8 % par décennie à partir de 30 ans. Lorsqu’elle survient, le tissu musculaire est remplacé par la masse grasse et cette perte s’accélère à partir de 50 ans. En effet, une diminution de 5 % du nombre de fibres est observée entre 24 et 50 ans. Cette réduction augmente entre 50 et 80 ans et va jusqu’à 40 %. Noter que l’atrophie musculaire est également considérée comme un abaissement de la masse musculaire liée à l’âge. L’une des principales explications à ce phénomène est que la synthèse des protéines musculaires change avec l’âge.

Quel est le mécanisme de la sarcopénie ?

La taille du muscle dépend de la quantité de protéines totales dans le muscle. Elle est de ce fait le résultat d’équilibre entre le taux et la quantité de synthèse des protéines et le taux et la quantité de dégradation des protéines. Chez les personnes âgées, cet équilibre est perturbé par des changements dans le renouvellement des protéines. Ajoutons que la masse musculaire dépend également de l’équilibre entre les processus d’apoptose et de régénération cellulaire. Une variété de facteurs interdépendants sont donc impliqués dans le développement et la progression de la sarcopénie. Ces facteurs contribuent, à des degrés divers, à la diminution de masse et de force des muscles.

Comment diagnostiquer la sarcopénie ?

En 2010, un groupe de travail européen sur la sarcopénie a proposé une définition et un schéma de diagnostic pour cette affection. Ainsi, depuis 2019, il est proposé une adaptation de ce protocole en fonction des caractéristiques cliniques associées à la sarcopénie. Le diagnostic est basé sur un arbre de décision en 4 étapes. La première étape consiste à identifier les patients suspects de sarcopénie. La deuxième étape consiste à évaluer sa force musculaire. La troisième étape consiste à confirmer le diagnostic. La présence de la sarcopénie sera confirmée par l’évaluation de la masse et de la quantité des muscles. Enfin, la quatrième étape consiste à évaluer la gravité de la maladie au moyen de tests de la fonction musculaire.

Quels sont les facteurs aggravants de la sarcopénie ?

Le manque d’activité peut renforcer les effets dégénératifs de la sarcopénie. En fait, les muscles lorsqu’ils ne sont pas utilisés s’atrophient naturellement. Avec l’âge, cette atrophie devient encore plus prononcée. De plus, en vieillissant, les gens négligent de plus en plus la qualité de leur alimentation. Ainsi, l’organisme reçoit de moins en moins de protéines et de plus en plus de nourriture poubelle. Cela ne fait qu’empoisonner l’organisme et diminuer davantage la synthèse des protéines. La sarcopénie est un processus naturel. Cependant, elle est exacerbée par l’inactivité, une alimentation déséquilibrée et toutes les perturbations métaboliques qui en résultent.

Comment combattre et ralentir la sarcopénie ?

Des études récentes ont montré que l’entraînement en charge provoque une réponse anabolique qui augmente la masse musculaire, quel que soit l’âge. Il entraîne la production de nouvelles protéines et l’implication des cellules satellites produisant de nouvelles fibres musculaires. En outre, l’entraînement augmente les niveaux d’hormone de croissance et de testostérone. Ils entraînent aussi une augmentation de la synthèse des protéines.

Les différentes études sur la sarcopénie ont mis en évidence un facteur déterminant. Il s’agit de la réponse de plus en plus faible de l’organisme aux apports protéiques alimentaires. Les chercheurs ont cependant remarqué que les repas très riches en protéines peuvent favoriser la synthèse des protéines. Pour combattre la sarcopénie par l’alimentation, un pic anabolique postprandial devra donc être provoqué en jouant sur les protéines.

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